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les mairies vent debout contre les logements vacants

Publié le 02/06/2025
Alors que les locataires peinent à trouver un logement, de plus en plus de logements sont vacants. Les mairies tentent d'y remédier.
 

Des logements laissés vides, ou occupés seulement quelques semaines par an. Dans les villes où la crise du logement pénalise tous les habitants modestes, le phénomène agace les municipalités de tous bords politiques qui peinent à remettre ces biens sur le marché locatif. Au 1er janvier 2021, 10,6% des logements du parc privé étaient vacants à Paris (120.500 logements), dont 20.380 complètement vides depuis au moins deux ans, selon les dernières données disponibles et fournies par le ministère de la Transition écologique.

Et le phénomène s'est accru avec 12.061 logements vacants en plus au cours des deux années précédentes. La mairie de Paris estime pour sa part à 128.000 le nombre de logements vacants et à 134.000 celui de résidences secondaires, ce qui fait des "logements sous-occupés le facteur le plus important de la crise du logement à Paris", selon Jacques Baudrier, adjoint communiste chargé du logement à la mairie de Paris. 

"La part des logements vacants augmente dans toutes les zones tendues, c'est le cas à Paris, mais aussi sur la Côte d'Azur, sur la côte basque", poursuit-il.

Des propriétaires modestes qui baissent les bras face aux travaux

Dans les autres grandes villes où les difficultés à trouver un logement se sont accrues ces dernières années, Marseille comptait, en 2021, 19.400 logements vacants depuis plus de deux ans, soit 4% du parc global, Nice en dénombre plus de 4.000 au sein de son parc privé et Nantes a vu leur nombre exploser de 30% en deux ans.

Au sein de la métropole d'Aix-Marseille, "le logement vacant est une priorité dans les politiques publiques d'habitat", assure Didier Ytier, vice-président LR chargé du logement. "On a essayé de travailler à comprendre les causes" de la vacance en contactant des propriétaires et en leur proposant "immédiatement un appui", explique-t-il.

Résultat de ces échanges: "ce sont plutôt des propriétaires modestes qui baissent les bras" face à d'importants travaux à réaliser ou qui craignent des désagréments en louant leur logement.

A Paris, il y a "un effet générationnel", ajoute Jacques Baudrier: "des personnes devenues propriétaires dans les années 1990 pour pas cher ou des personnes qui ont hérité d'un bien, qui sont maintenant âgées et que la gestion locative embête". Cela représenterait selon lui "plusieurs dizaines de milliers de logements vacants". Des immeubles entiers peuvent rester vides le temps de régler des "guerres d'indivision après héritage", ajoute Anthony Borré, premier adjoint au maire de Nice, estimant que quand les propriétaires sont défaillants "il faut que la puissance publique défende ses prérogatives".

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