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Crédit immobilier: Le taux risquent de remonter de 1%, c’est le moment d'acheter

Publié le 11/08/2025

Les spéculations vont bon train sur la durée de vie du gouvernement Bayrou. Passera-t-il l’automne et la présentation du budget au parlement ? Le Premier ministre a choisi d’anticiper de deux manières : d’abord en tenant une conférence de presse le 15 juillet pour rendre compte de l’état du déficit et présenter ses orientations budgétaires, et en inaugurant il y a quelques jours une chaîne dédiée sur YouTube, FB Direct. Il s’y exprime de façon didactique face aux Français pour expliquer simplement ses choix destinés à réduire notre déficit public abyssal.

Le moins qu’on puisse est que l’annonce des mesures d’austérité n’a pas fait l’unanimité… sauf peut-être une quasi-unanimité contre. Les sondages témoignent d’une cote de popularité en pleine dégringolade. Parler directement et clairement à la nation au cours de l’été améliorera-t-il la situation ? Pas sûr. D’autant que si les Français n’ont pas d’arrière-pensée mais veulent juste sauver leurs acquis et refusent les efforts qui leur sont demandés, considérant toujours qu’ils sont inéquitables et que d’autres doivent être mis à contribution, les groupes politiques à l’Assemblée nationale risquent fort d’être plus calculateurs… Les extrêmes pourront vouloir s’affirmer et les partis modérés pourraient ne pas le rester.

Le cancer budgétaire du pays ne sera pas guéri par le limogeage du médecin qui établit la prescription, mais les Français et leurs représentants au Parlement auront-ils le bon sens de se l’avouer ? La probabilité, selon les politologues, est faible. Il faut donc s’interroger d’ores et déjà sur les conséquences sur l’immobilier et le logement d’une censure du gouvernement en place.

Pour le dire de manière rustique, il y en a deux. D’abord les mesures souhaitables et arbitrées en faveur du logement ne seront pas votées puisque le projet de loi de finances pour 2026 ne le sera pas. Mécaniquement, le budget, à supposer qu’il soit modifié par un nouveau gouvernement, ne sera pas voté avant février… Les préalables sont difficiles, la nomination d’un nouveau Premier ministre - laborieuse après le départ de Michel Barnier, elle relèvera du défi la prochaine fois -, et la nomination d’un nouveau gouvernement. Le projet d'amortissement des investissements locatifs privés sera fragilisé, sinon remis en cause. Tout ça pour ça. Que sera l’enveloppe de MaPrimeRenov’ ? Ne reviendra-t-on pas sur le changement de calcul du DPE à partir du 1er janvier 2026, qui a fait sortir du statut de passoire énergétique 850 000 logements ?

Si le gouvernement tombe, les taux d’intérêt vont remonter en flèche

Pour sombres que soient ces prévisions politiques, elles ne sont pas les pires. La pire conséquence ressortit au regard des marchés financiers sur notre pays : si l’Assemblée nationale fait tomber le gouvernement sur son projet d’orthodoxie budgétaire, la France sera appréciée comme inapte à engager les efforts de redressement qu’elle doit engager et incapable de stabilité institutionnelle. Les taux d’intérêt, qui rendent compte de la confiance que les observateurs économiques fondent en nous, vont remonter. Le risque de 50 ou 100 points de base (0,5% ou 1% de plus) est loin d’être à exclure. Une très mauvaise nouvelle pour le marché immobilier.

En clair, c’est le moment d’acheter comme de vendre : la facilité de trouver un acquéreur est plus grande quand les conditions de crédit auxquelles il aura accès sont meilleures. Elles permettent aussi aujourd’hui aux cédants de n’avoir pas à baisser leur prix pour absorber une partie du coût de l’endettement de l’acquéreur. Au demeurant, la chute du gouvernement et le désordre institutionnel qui s’ensuivrait pourrait créer d’autres chocs. Un choc sur les valeurs, qu’on est tenté de trouver heureux pour les acheteurs… mais qui peut aussi rétracter le marché, les vendeurs inquiets remettant leur projet de réinvestissement à des jours plus sereins. Il est à souhaiter que le gouvernement Bayrou soit investi de la confiance, que notre pays se rétablisse et que nos taux d’intérêt rapportés à nos voisins, notamment l’Allemagne, soient compétitifs. Néanmoins, dans le doute profond quant à cette issue, les ménages seraient bien inspirés de hâter leur recherche et de conclure sans délai.

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