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Immobilier : 45% des crédits refusés à cause du taux d'usure

Publié le 19/08/2022

La moitié de ces refus de prêt immobilier liés au taux d'usure concerne les 30-55 ans, selon un sondage Opinion System commandé notamment par l'association française des intermédiaires en bancassurance.

Depuis le 1er janvier, près d'une demande sur deux de prêts immobiliers, soit 45%, est refusée en France à cause du taux d'usure, c'est-à-dire le taux maximum auquel une banque peut prêter, selon un sondage Opinion System commandé notamment par l'Afib (association française des intermédiaires en bancassurance) et consulté mardi 16 août par franceinfo. "C'est une proportion alarmante", s'inquiète sur franceinfo son président Jérôme Cusanno.

Depuis le 1er janvier, près d'une demande sur deux de prêts immobiliers, soit 45%, est refusée en France à cause du taux d'usure, c'est-à-dire le taux maximum auquel une banque peut prêter, selon un sondage Opinion System commandé notamment par l'Afib (association française des intermédiaires en bancassurance) et consulté mardi 16 août par franceinfo. "C'est une proportion alarmante", s'inquiète sur franceinfo son président Jérôme Cusanno.

 

L'achat de résidence principale le plus touché

 

"L'affaire est plutôt sérieuse, poursuit le président de l'Afib. Notre crainte c'est que tout l'écosystème de l'immobilier, toutes les professions et les salariés, soient impactés par ce problème de taux de l'usure si on n'y remédie pas rapidement". D'autant plus que la moitié de ces refus de prêt immobilier liés au taux d'usure concerne les 30-55 ans (51%), soit "la tranche des actifs les plus aisés", observe-t-il. Les projets d'achat de résidence principale sont les plus concernés (71%), selon le sondage Opinion System. "Les ventes dans l'immobilier ancien et dans le neuf sont déjà touchées, avertit Jérôme Cusanno. Les constructions aussi, ce qui risque d'impacter aussi le BTP, premier employeur de France, mais aussi les notaires et les droits de mutation qui tombent dans les caisses de l'État".

Selon l'Afib, "il y a plusieurs leviers à faire bouger pour pouvoir 'déscléroser' le système. On propose d'abord d'opérer une refonte du mode de calcul du taux de l'usure, parce que ce mode de calcul c'est une moyenne des trois derniers mois, du trimestre précédent, augmentée d'un tiers, explique Jérôme Cusanno. Nous, on propose de l'augmenter de deux tiers. Cela nous donnerait une bulle d'oxygène.

 

"Il y a un autre levier possible : mettre définitivement les assurances emprunteurs en dehors du calcul du TAEG [taux effectif annuel global]."

Jérôme Cusanno, président de l'Afib 

à franceinfo

"Et puis, le gouverneur de la Banque de France peut décider d'une mesure exceptionnelle à situation exceptionnelle, d'augmenter le taux de l'usure pour un mois", poursuit-il.

Le mieux est d'attendre avant d'acheter

 

Mais "pour ceux qui ont un projet d'achat, le mieux, c'est d'attendre", conseille Jérôme Cusanno. On emprunte aux alentours de 2% aujourd'hui. Cela a beaucoup augmenté. On a connu une période faste sur les 5 dernières années. Les taux directeurs de la Banque centrale européenne n'ont cessé de descendre pour soutenir l'économie. Mais l'économie répond à un cycle et aujourd'hui, on est plutôt sur une phase ascendante. Les taux remontent et les taux remontent trop vite.

 

"On n'a pas de boule de cristal mais je pense que ça va continuer à augmenter."

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