Crédit immobilier : La hausse des taux se poursuit mais ralentit en mai
Malgré la hausse forte du taux d’usure le 1er mai, la hausse des taux se poursuit mais ralentit. Doit-on y voir un signe ? S’achemine-t-on vers une stabilisation des taux ?
Vers le point de stabilisation des taux ? Malgré la hausse forte du taux d’usure (+28 points de base au 1er mai soit la hausse la plus forte depuis le passage en mensuel de sa mise à jour), la majorité des banques applique une hausse moins importante.
Ainsi seulement 20% des barèmes par les courtiers en crédit reçus ont une hausse supérieure à celle du taux d’usure. Ainsi les taux moyens sur 20 et 25 ans ne progressent que de 5 points de base. Les meilleurs profils d’emprunteurs bénéficient de conditions identiques au mois dernier, serait-ce le premier signe de l’atterrissage des taux ?
Vers un redémarrage d’une activité plus normale ?
« La nouvelle augmentation des taux directeurs par la BCE pourrait enfin redonner un peu confiance aux banques qui subissent l’augmentation du coût du refinancement de toute part sans pouvoir elles-aussi appliquer les hausses nécessaires, analyse Cécile Roquelaure, directrice des Etudes d’Empruntis. La stabilisation du taux de l’OAT 10 ans en-dessous de son point haut de 3,2% début mars est également un signe positif. Nous pourrions arriver à un palier qui ne serait pas une amélioration, mais la nécessaire pause avant le redémarrage d’une activité plus normale. »
Il faut décomplexifier la situation
Pour Cécile Roquelaure : « nous progressons vers la normalisation. Mais il y a encore beaucoup à faire. Nous attendons par ailleurs les annonces du Ministre du Logement mardi prochain. Il est important que les mesures prises ne complexifient pas plus la situation. Nous plaidons pour une homogénéisation et une simplification des règles avec un PTZ uniforme dans l’ancien et dans le neuf quelle que soit la zone, et une quote-part de travaux inférieure dans les villes où les prix sont élevés et un accès au crédit plus souple avec des mesures HCSF en cohérence avec la situation de marché actuelle (sortie de l’assurance du taux d’endettement, enveloppe dérogatoire sans contrainte de profils).«