Immobilier: La baisse des prix était souhaité et souhaitable

Ce qui devait arriver, arrive sur le marché de l'immobilier. Bonne nouvelle pour les acheteurs, douche froide pour les vendeurs, la baisse des prix s'accélère. La correction des prix est même très sévère dans les villes les plus chères de France. Au niveau national, la baisse est de 1,4%.

"C'est un processus qui était souhaitée et qui est souhaitable", estime ce jeudi sur BFM Business Charles Marinakis, Président de Century 21 France.

"Il y a une crispation des marchés et les volumes ont baissé de 15% sur la France. Il y avait une nécessité que les prix s'ajustent", ajoute ce dernier.

Une plongée de 13% à Bordeaux

Ce réajustement des prix a pour origine la flambée du coût du crédit en 3,5 et 4% qui impose aux vendeurs de faire un effort sur le prix de leur bien. Les chiffres transmis par les grands réseaux sont frappants. A Paris, la baisse atteint 7%, à Lyon elle est de 5%. Selon Century 21, la chute la plus spectaculaire est à Bordeaux avec une plongée de plus de 13%. Pour les professionnels de l'immobilier, ce phénomène était attendu.

En revanche, sur le littoral Atlantique, les prix résistent aussi. En Loire-Atlantique et dans le Finistère, Century voit les prix encore grimper d'environ 3%. Dans ces départements, le volume de vente ne recule que très légèrement.

Le volume, ce sera d'ailleurs la clé du marché ces prochains mois. La vraie baisse globale des prix n'interviendra que lorsque la baisse des ventes sera plus forte et générale.

"C'est tout à fait normal qu'un vendeur ne baisse pas ses prix de 10 à 12%, mais je n'ai pas d'autres possibilités d'ajuster le marché que la baisse des prix", reconnaît Charles Marinakis.

En d'autres termes, ceux qui doivent vendre doivent accepter cette réalité ou retirer leur offre en attendant un redressement que personne ne voit venir avant longtemps.